Facebook prépare l’unification des services de messagerie instantanée Messenger, Instagram et WhatsApp pour 2020.
Mercredi 30 janvier, Mark Zuckerberg a confirmé que ses équipes travaillaient sur une fusion des services de messagerie instantanée de Facebook, Instagram et WhatsApp.
Le produit final permettrait à ses utilisateurs de bénéficier d’un service crypté de bout en bout et de communiquer directement avec n’importe quel utilisateur d’un des autres produits de Facebook, sans avoir besoin d’un compte sur chaque plateforme. Toutefois, Zuckerberg a déclaré que cette fusion ne devrait pas voir le jour avant 2020.
D’après le PDG de Facebook, ce que préfèrent les utilisateurs de WhatsApp c’est justement ce cryptage total et c’est, pour lui, la direction à suivre pour les prochaines années. Il a aussi affirmé vouloir reprendre ce modèle de cryptage pour son nouveau projet plutôt que de l’aborder de différentes manières selon les services de messagerie. Il a ajouté que ce nouveau système pourrait servir de plateforme SMS semblable à iMessage, offrant davantage de fonctionnalités et sécurité.
Une volonté de concurrencer Apple
Il faut noter qu’à aujourd’hui, personne, pas même Google, n’a réussi à reproduire iMessage d’Apple. Ce service est si puissant qu’il pourrait être suffisant pour fidéliser les utilisateurs d’iPhone à iOS. S’en prendre à iMessage sans réellement posséder de plateforme mobile pourrait être un challenge très audacieux pour Facebook.
D’autre part, WhatsApp et Messenger comptent chacun plus d’un milliard d’utilisateurs actifs, dont de nombreux propriétaires d’iPhones. Fusionner les systèmes de ces services peut avoir un sens pour Facebook, et pourrait l’aider à transformer davantage de personnes en sources de revenus pour la société.
L’un des obstacles que pourrait rencontrer cette innovation est le fait de forcer les utilisateurs à connecter leurs différents comptes Facebook, Instagram et WhatsApp sur une seule plateforme.
Le nouveau produit n’en est qu’à la phase de conception, mais il suscite déjà beaucoup d’attente, notamment du côté de la sécurité. La commission de protection des données irlandaise a d’ores et déjà demandé à Facebook un rapport urgent sur la question, et assure suivre ce projet de très près.